Que doit faire l’apiculteur en avril ?
Si les conditions météo ne l’ont pas encore permis, l’apiculteur doit absolument faire
sa visite sanitaire qui consiste à inspecter toutes les ruches. Il est vrai que nous sommes impatients d’ouvrir nos ruches après tous ces mois sans observation mais attention, les températures doivent être suffisamment élevées pour ne pas refroidir le couvain. Il faut vérifier la ponte, enlever les partitions que vous auriez mises, remplacer les vieux cadres. Repérer les ruches les plus fortes pour faire, plus tard, des essaims artificiels. Marquer les reines, si possible, pour connaître leur âge.
Il faut désengorger certaines ruches en prélevant des cadres pour faire de la place à la reine. Pour les ruches les plus fortes il est possible de mettre une hausse.
Que peut-on observer ?
En avril la reine pond beaucoup. Au trou de vol, on observe de nombreuses abeilles chargées de pollen. Les pelotes sont de couleurs variées. On peut voir les premiers faux-bourdons. Ils ne sont pas nombreux. Si vous observez, sur la planche d’envol, des cadavres de larves, cela montre un problème (peut-être passager) et il faut réagir. Ne laissez pas une ruche malade sur votre rucher car elle peut rapidement contaminer les autres. Il faut parfois transvaser les ruches suspectes dans une ruchette en éliminant les cadres de couvain ; ou traiter contre le varroa ; ou encore, dans certains cas, détruire la colonie. Quelque soit le problème il faut agir.
Le mois d’avril permet à l’apiculteur d’observer que ses colonies ne se développent pas toutes de la même manière. Beaucoup d’activité pour certaines ruches et beaucoup moins pour d’autres. Il est possible de faire des transferts de cadres de couvains et de nourriture dans des ruches faibles afin d’homogénéiser le développement du rucher et ainsi de standardiser les tâches.
La fleur à l’honneur du mois d’avril :
Le pissenlit
Le pissenlit donne en abondance nectar et pollen, des ressources alimentaires importantes pour nos abeilles qui sont en demande de nourriture pour les futures abeilles, le nouveau bataillon de butineuses pour les miellées de l’année.
Le pissenlit aurait la capacité de fournir 200 kg de miel à l’hectare. Malheureusement cette plante est mise à mal rapidement par les tondeuses dès les premiers beaux jours.